Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
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Le lobby agro-industriel fait de plus en plus pression pour une déréglementation des techniques dites SDN-1, visant à muter des gènes individuels avec les nouveaux outils du génie génétique dont CRISPR/Cas9. Mais des effets secondaires insoupçonnés de telles interventions, annoncées comme ciblées et précises, ont été découverts. Un encadrement juridique moins strict de ces techniques n'est scientifiquement pas justifiable.
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Comme le montrent les enquêtes de GMWatch et Testbiotech, une réglementation des nouvelles techniques d’édition génomique au sens de la Loi sur le génie génétique ne priverait pas les petites et moyennes entreprises (PME) de la possibilité de bénéficier de ces technologies. Le principal obstacle à la mise sur le marché d’OGM par des PME reste l’accès à une quarantaine de brevets détenus par des multinationales et les coûts de redevances et de frais juridiques liés aux droits des brevets.
Un expert scientifique de Bayer le confirme : les mutations par édition génomique sont détectables ! Photo : Shutterstock
L’arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne a clairement établi que les organismes modifiés par les nouvelles techniques de génie génétique doivent être régulés. En conséquence, le lobby agro-industrielle intensifie ses activités pour déréglementer l’utilisation de ces techniques en Suisse et soustraire les organismes édités génétiquement de la réglementation européenne. L’argument central des lobbyistes est de démontrer que les mutations ajoutées en laboratoire ne se distinguent pas de celles qui se produisent dans la nature et ne sont pas traçables. Pourtant, lors d’une interview accordée à Euractiv, le premier portail d'information Internet sur la politique européenne, un représentant de Bayer confirme que l’édition génomique est une technique de génie génétique parfaitement traçable.
Le génie génétique ne réduit pas la consommation de pesticides. Au lieu de cela, il augmente la dépendance de l'agriculture à l'égard de quelques sociétés agricoles internationales. Photo : Clipdealer
Une décision sur la réglementation des nouvelles techniques de génie génétique doit être prise l'année prochaine. Le secteur agricole intensifie ses activités de lobbying et, sous prétexte de protection de l'environnement, promeut une réglementation moins stricte. Ceci est illustré par deux exemples actuels.