News 20190831 TASwiss

La prochaine législature devra prendre des décisions importantes concernant l’utilisation du génie génétique dans l'agriculture et l'alimentation. Premièrement, une proposition de réglementation des nouvelles techniques de modification génétiques (NTMG) - telle que l’édition génomique avec l’aide de ciseaux moléculaire du type CRISPR/CAS – sera proposée au Parlement au printemps 2020. Deuxièmement, le moratoire sur la culture commerciales d’OGM expirera en 2021. Le Parlement devra décider si abandonner le statut « Sans OGM » de la Suisse ou le conserver.

L’Alliance suisse pour une agriculture sans génie génétique (ASGG) a voulu connaître la position des différents candidat(e)s au Conseil national et au Conseil des Etats sur ces questions et leur a envoyé un questionnaire.

Moratoire
Une nette majorité des quelques 300 politicien(ne)s* qui ont répondu sont en faveur d’une prolongation du moratoire (77%), voire même pour une interdiction du génie génétique (18.5%) dans agriculture. Au total, 95% des interrogés veulent une Suisse sans OGM. Ces réponses sont en accord avec le souhait de la majorité de la population qui ne veut pas d’OGM ni dans les champs ni dans les assiettes comme l'a montré l'étude Univox Environnement Suisse de 2015. Près de 75% des personnes interrogées dans le cadre de cette étude perçoivent le génie génétique comme un danger pour la production alimentaire.

Nouvelles techniques de génie génétique (NTGM)
Les réponses à notre sondage concernant les NTGM sont tout aussi claires. 88% des politicien(e)s qui ont répondu sont en faveur d'une réglementation stricte des NTGM - telles que les ciseaux génétiques CRISPR/Cas - et 95% exigent une obligation de déclaration complète pour ces produits.
Dans l'UE, les produits issus des NTGM sont classés comme OGM et, conformément à l'arrêt de la Cour de justice européenne, sont assujetties au droit sur le génie génétique. En Suisse, le Conseil fédéral a promis une adaptation de la Loi sur le génie génétique (LGG) pour l'année à venir. Il pourrait proposer une réglementation de l’édition génomique moins stricte que dans l'UE. Ceci impliquerait une évaluation des risques insatisfaisante ou nulle et un abandon de l’étiquetage. Ce manque de transparence vis-à-vis des consommateurs met en danger la liberté de choix de l'individu et par la même occasion le prend pour un cobbaye.

Très important et peu discuté, si des variétés édités génétiquement non assujetties à la LGG venaient à être cultivées en Suisse, cela sonnerait la fin de l’agriculture biologique (AB) pour ces espèces puisque l’AB refuse le génie génétique. La séparation des filières seraient impossible à contrôler car le traçage serait impossible. En effet, les fabricants de semences sont tenus, au travers de la LGG, de fournir les outils et méthodes nécessaires au « dépistage » de leur variétés. Pas de régulation, pas d’obligation.

DOCUMENTS STOPOGM

  • StopOGM Infos 66
    Nouvelles techniques de modification génétique. Les mêmes promesses qu'il y a 20 ans
    Protéger les espèces à l'aide de manipulation génétiques ?

 

RAPPORT

Dialogue transatlantique des consommateurs, 2017

Commission d'éthique dans le domaine non humain :

Descriptions des techniques et risques

Prise de position de scientifiques

Expertises juridiques et régulation