Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
22.02.2014 | Régions sans OGM
Agriculteurs et consommateurs sont unanimes : pas de culture de plantes génétiquement modifiées dans les champs autrichiens. Photo : Greenpeace/Tschann
L'Autriche refusera de cultiver des plantes GM si la Commission européenne venait à autoriser le controversé maïs transgénique 1507 à la culture. Il existe un consensus politique et social très large sur le fait que l'Autriche doit rester à 100% exempte de cultures GM, souligne Jakob Auer, président de la fédération des paysans. Le ministre autrichien de l'agriculture, Andrä Rupprechter, confirme lui aussi que le maintien d'une culture sans OGM reste l'objectif déclaré du gouvernement autrichien. Ni les agriculteurs ni les consommateurs ne voient une utilité quelconque dans les applications actuelles de la biotechnologie. L'Autriche entend se battre au niveau européen pour que les Etats membres se voient accorder un droit à l'autodétermination dans le domaine des cultures d'OGM.
11.01.2014 | Mise en circulation
Manifestation contre l'autorisation du maïs 1507 à Berlin. Photo: compact.de
Un nouveau maïs transgénique pourra bientôt être cultivé en Europe. Il s'agit de maïs 1507 qui produit une toxine insecticide Bt et présente une tolérance au glufosinate.
Aujourd’hui, 11 février 2014, les États membres n’ont pas réussi à dégager une majorité (qualifiée) pour autoriser ou refuser l’autorisation de mise en culture du maïs OGM TC1507 de Pioneer. La Commission européenne avait déposé une demande d’autorisation de ce maïs à la culture début novembre 2013. Malgré l’avis négatif du Parlement européen et le vote « contre » de 19 États membres, la Commission européenne est donc en position d’autoriser ce maïs, quand bon lui semble...
5.02.2014 | Semences
L’étude « Concentration of Market Power in The EU Seed Market » montre un net recul des espèces et des variétés.Image: Gerd Spelsberg / www.biosicherheit.de
L’UE discute actuellement d’une nouvelle ordonnance sur les semences. Une étude mandatée par les Verts montre à quel point il est urgent d’agir. En Europe, la concentration du marché de la semence continue de progresser rapidement. 95% des semences de légumes sont aujourd’hui contrôlés par seulement cinq entreprises. Dans le cas de la graine de betterave, les quatre principaux fournisseurs se partagent 86% du marché. Pour le maïs, la part des cinq fournisseurs les plus importants (Pinoeer, Syngenta, Limagrain, KWS, Monsanto) s’élève à 75%. La situation du blé est légèrement meilleure.
05.02.2013 | Brevets
Photo : www.ip-watch.org
La multinationale agrochimique suisse Syngenta a réussi à faire breveter un poivron, provoquant ainsi une véritable mobilisation de représentants de toute l'Europe pour demander son annulation.
C'est la première fois que le brevetage d'un légume suscite, en Europe, un tel tollé, une telle résistance. Avec, à la clé, une petite question toute simple : des entreprises privées peuvent-elles «inventer » et s'approprier des organismes vivants, des plantes, des animaux, en les faisant breveter ?
En mai 2013, l'Office européen des brevets octroyait à Syngenta un brevet garantissant à la firme suisse les droits exclusifs sur un poivron issu du croisement entre un poivron commercialisé et une variété originaire de Jamaïque, connue pour sa capacité à résister à plusieurs insectes nuisibles. Ce qui, de facto, empêchera à l'avenir d'autres sélectionneurs d'utiliser librement cette variété, même s'il ne s'agit là en aucun cas d'une « invention ».
Le 3 février 2014 donc, des représentants d'une vaste coalition européenne - 34 organisations de 27 pays - ont officiellement déposé un recours demandant l'annulation de ce brevet par l'Office européen des brevets. Ils demandent également que les plantes et les animaux ne puissent plus être brevetés.
24.01.2014 | Mise en circulation
Ces dernières années ont vu se développer de nombreuses méthodes de génie génétique. Photo : espion
Encore plus de plantes résistantes aux herbicides dans les champs, chacune flanquée de son herbicide total : c’est la constatation à laquelle aboutit la nouvelle étude sur le développement de l’agro-industrie présentée à Berlin. Pour obtenir les plantes GM de dernière génération décrites par l’auteur de l’étude, Christoph Then, on recourt à l’empilement de gènes. Il en résulte des plantes qui résistent simultanément à quatre désherbants et qui sécrètent quotidiennement une demi-douzaine d’insecticides en plein champ. Martin Häusling, expert agricole des Verts/ALE au Parlement européen et commanditaire de l’étude, parle d’une techno-folie qui bafoue toutes les règles de production durable. Le problème des mauvaises herbes aux Etats-Unis n’en est qu’un triste exemple. « L’Europe doit éviter à tout prix de suivre ce mauvais modèle d’agriculture qui fait la guerre à la nature et qui ne profite qu’à quelques rares groupes chimiques », souligne Martin Häusling. La vision européenne doit être celle d’une agriculture écologique travaillant avec la nature et non pas contre elle. « Un tel modèle ne profite pas seulement à la nature, au climat et aux animaux, mais aussi aux agriculteurs et aux consommateurs », argumente Martin Häusling.
16.01.2014 | Denrées alimentaires
Le miel contenant du pollen GM ne sera pas étiqueté dans l’UE. Photo : Waugsberg
Le Parlement européen a adopté un projet législatif définissant le pollen comme un composant naturel du miel. Cela signifie que le miel contenant du pollen transgénique ne devra pas être étiqueté. Le Parlement prend ainsi le contre-pied de la Cour de justice de l’UE, qui avait décidé en 2011 de considérer le pollen comme un ingrédient plutôt que comme un composant naturel du miel. Les députés ont malheureusement prêté foi aux arguments de l’industrie alimentaire, déplore Karin Kadenbach, députée européenne d’Autriche, ajoutant que « l’occasion de renforcer la transparence dans le secteur alimentaire a été manquée».