Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
Les nouvelles méthodes de génie génétique suscitent des controverses dans le monde entier. La question de leur évaluation correcte et de leur réglementation fait actuellement l’objet d’études approfondies aussi bien en Suisse que dans l’Union européenne. Début juin, le Plant Science Center et le Collegium Helveticum ont consacré leur colloque bisannuel Dialog Grün aux nouvelles technologies dans la recherche végétale («Neue Technologien in der Pflanzenforschung – eine Alternative zu Pflanzenschutzmitteln?»). Ont notamment participé à cette manifestation l’Office fédéral de l’agriculture OFAG et Scienceindustries, le lobby des industries Chimie, Pharma et Biotech.
Ces dernières années ont vu la mise au point de plusieurs techniques de sélection végétale permettant d’intervenir sur le génome de la plante pour le modifier. On peut ainsi induire des résistances contre des maladies, des insectes ravageurs ou des herbicides. Si beaucoup de ces procédés en sont encore au stade de la recherche fondamentale, plusieurs d’entre eux servent déjà au développement de plantes qui seront bientôt commercialisées. Certaines technologies combinent des procédés de génie génétique avec des méthodes conventionnelles, d’autres déclenchent des mécanismes de réparation propres à la plante pour induire un changement dans son génome. La question qui fait actuellement débat est de savoir si ces nouvelles techniques doivent ou non entrer dans le champ du génie génétique.
Un rapport publié par Testbiotech recense pour la première fois les brevets en instance dans les domaines de l’édition génomique et de la biologie de synthèse. Ce sont les entreprises américaines DuPont et Dow Agrosciences qui ont déposé le plus grand nombre de demandes de brevet sur les nouvelles techniques de modification génétique et sur les plantes qui en sont issues, suivies du groupe allemand Bayer. On relèvera également le nombre croissant de demandes de brevet portant sur des animaux de rente génétiquement modifiés.
Après le saumon transgénique qui vient d’être autorisé à la consommation aux Etats-Unis, les entreprises de biotechnologie visent la commercialisation d’autres animaux génétiquement modifiés. Elaborée à la demande du groupe des Verts au Bundestag allemand, l’étude de Testbiotech donne un aperçu des diverses applications prévues, de leurs risques pour l’homme et pour l’environnement et de leurs possibles répercussions sur l’agriculture.