Dommages News

25.05.2014 | Dommages

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Image : En vertu du Protocole de Carthagène, la diversité biologique doit être protégée à l'échelle internationale contre la dissémination incontrôlée d'organismes génétiquement modifiés.


Un large réseau d'organisations a lancé un appel aux Etats membres de la Convention sur la diversité biologique (CBD) et du Protocole de Carthagène, les exhortant à devenir actifs et à interdire la dissémination de plantes génétiquement modifiées dès lors qu'il y a risque de dispersion incontrôlée ou de contamination des semences dans les régions d'origine des plantes cultivées chez nous. Selon les termes du Protocole de Carthagène, qui fait partie intégrante de la CBD, la biodiversité doit en effet être protégée à l'échelle internationale contre la dissémination incontrôlée d'organismes génétiquement modifiés. « Les craintes de propagation incontrôlée d'OGM dans l'environnement se sont déjà confirmées à plusieurs reprises ; prenez l'exemple du coton au Mexique, du colza aux Etats-Unis, au Japon, en Australie et en Suisse ou des herbes aux Etats-Unis. En outre, on a retrouvé plus d'une fois des matériaux transgéniques dans des variétés régionales ou des variétés d'origine, par exemple dans du maïs mexicain ou du riz chinois », souligne Elena Álvarez-Buylla, du Mexique.

15.11.2013 | Dommages

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Image : Testbiotech

Lors d’une conférence à Lisbonne sur la coexistence, Testbiotech a présenté une nouvelle étude qui dresse pour la première fois un panorama global de la propagation incontrôlée de plantes génétiquement modifiées comme le maïs, le riz, le coton, le colza, les agrostides et les peupliers. Sont concernés les Etats-Unis, le Canada, l’Amérique centrale, le Japon, la Chine, l’Australie et l’Europe. Dans de nombreuses régions, ces plantes ont déjà franchi la limite du champ cultivé pour contaminer l’environnement. Les constructions génétiques artificielles se retrouvent parfois jusque dans les populations d’espèces sauvages. Selon l’étude, la dispersion des transgènes s’explique de multiples façons : par les cultures commerciales, par les disséminations expérimentales, mais aussi par les importations de graines germables destinées à la production alimentaire. Les conséquences de la propagation incontrôlée des PGM sont impossibles à prédire : les cas avérés montrent qu’il n’est pas possible d’établir des pronostics fiables concernant le comportement à long terme de ces plantes dans la nature ou leurs effets sur la biodiversité. « Nous avons besoin de dispositions claires stipulant que la dissémination d’organismes génétiquement modifiés est interdite si elle est irréversible », revendique Christoph Then, de Testbiotech.

05.09.2013 | Dommages

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En raison du nombre croissant d’élevages en Asie, la demande d’alfalfa en provenance des Etats-Unis ne cesse de croître depuis quelques années. Image : Robson

Les Etats-Unis ont bloqué l’exportation d’alfalfa contaminée par des OGM. Cet incident préoccupe les agriculteurs, qui redoutent une baisse des exportations vers l’Asie. Il y a quelques mois, le Japon et la Corée du Sud avaient stoppé provisoirement l’importation de blé en provenance des Etats-Unis, après la découverte de blé GM illégal. L’alfalfa, ou luzerne, fait partie des légumineuses et joue un rôle clé comme plante fourragère. Les Etats-Unis autorisent depuis plusieurs années la culture d’alfalfa génétiquement modifiée, résistante à l’herbicide glyphosate. Le pollen de la luzerne est transporté par des insectes, d’où un risque élevé de contamination. Les raisons de la dernière contamination en date ne sont pas claires. Les autorités de l’Etat fédéral de Washington ont ouvert une enquête à ce sujet.

 

 

05.09.2013 | Dommages

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Les herbicides à base d'isoxaflutole sont interdits dans l'Etat américain du Wisconsin en raison de leur toxicité. Image : Royalbroll

Le Ministère américain de l'agriculture a délivré à Bayer une autorisation tacite pour une nouvelle variété GM de soja résistante à un herbicide de Bayer à base d'isoxaflutole (IFT). Cette substance est considérée comme « probablement cancérigène » par l'Agence de protection de l'environnement EPA, raison pour laquelle les Etats du Wisconsin, du Michigan et du Minnesota ont décidé de l'interdire. Bayer lance cette nouvelle variété de soja comme alternative aux variétés de Monsanto résistantes à l'herbicide glyphosate, une résistance qui prend de plus en plus d'ampleur aujourd'hui. « La nouvelle fève de soja de Bayer représente la prochaine vague dans la biotechnologie agricole », a déclaré Bill Freese du Centre pour la sécurité alimentaire. « Ces plantes vont faire grimper massivement l'utilisation d'herbicides et accroître la dépendance des agriculteurs envers les herbicides hautement toxiques. » A ce jour, seuls 7% des herbicides utilisés contiennent de l'IFT. Bill Freese craint que cette proportion ne quadruple, avec des conséquences dévastatrices pour l'homme et l'environnement. En plus de Bayer, d'autres multinationales agro-chimiques ont déposé des demandes d'autorisation pour des variétés nouvelles résistantes à d'autres herbicides. Le Centre pour la sécurité alimentaire exige un changement de paradigme : ce qu'il faut, ce ne sont pas des nouvelles plantes biotechnologiques, mais des nouvelles méthodes de gestion et de culture.