Régulation sur le nouveau génie génétique: Notre Position
En collaboration avec une large alliance d'une soixantaine d'organisations de soutien, le ASGG indique dans une prise de position les lignes rouges à ne pas franchir.
ASGG Infos n° 95 – Février (pdf)
Brochure d'information de Friends of the Earth (2020) sur les risques des sprays à ARN (en anglais)
Un rapport publié par Testbiotech recense pour la première fois les brevets en instance dans les domaines de l’édition génomique et de la biologie de synthèse. Ce sont les entreprises américaines DuPont et Dow Agrosciences qui ont déposé le plus grand nombre de demandes de brevet sur les nouvelles techniques de modification génétique et sur les plantes qui en sont issues, suivies du groupe allemand Bayer. On relèvera également le nombre croissant de demandes de brevet portant sur des animaux de rente génétiquement modifiés.
A ce jour, plus de 128'000 signatures sont parvenues au secrétariat des initiants, le syndicat paysan Uniterre. Le comité d’initiative et les 70 organisations qui soutiennent le texte vont pouvoir annoncer la fin de la récolte de signatures dans quelques jours, après plusieurs mois de campagne intensive.
25.09.2015 | Dommages
Originaire du Mexique, la téosinte a été observée pour la première fois en Espagne en 2009. Photo : Bernardo Bolaños
Considérée comme l’ancêtre du maïs cultivé, la téosinte est en train de proliférer à l’état sauvage en Espagne. Dans une lettre ouverte, 13 organisations issues de l’agriculture ou de l’environnement attirent l’attention de la Commission européenne sur le fait que la téosinte et le maïs sont susceptibles de se croiser et de produire des descendants communs, autrement dit que le risque d’un transfert de gènes entre la téosinte et le maïs transgénique est bien réel. Or l’Espagne sème plus de 100 000 hectares de maïs transgénique MON810. Les organisations demandent par conséquent d’interdire la culture de ce maïs. Originaire du Mexique, la téosinte a fait son apparition en Espagne en 2009. Mais ni les autorités espagnoles, ni le groupe américain Monsanto n’ont pris la peine d’en informer officiellement la Commission européenne. Aujourd’hui, cette graminée se propage dans les régions de l’Aragon, de la Navarre et de la Catalogne, où elle menace dangereusement les cultures de maïs. Pour empêcher son avancée, les autorités régionales ont même interdit de cultiver du maïs dans certaines zones.
Après le saumon transgénique qui vient d’être autorisé à la consommation aux Etats-Unis, les entreprises de biotechnologie visent la commercialisation d’autres animaux génétiquement modifiés. Elaborée à la demande du groupe des Verts au Bundestag allemand, l’étude de Testbiotech donne un aperçu des diverses applications prévues, de leurs risques pour l’homme et pour l’environnement et de leurs possibles répercussions sur l’agriculture.
Considérée comme le prolongement de l’ingénierie biotechnologique, la biologie de synthèse recouvre aussi le procédé d’édition génomique CRISPR-Cas. C’est au Bureau d’évaluation des choix technologiques du Bundestag (TAB) que l’on doit cette catégorisation, figurant dans son dernier rapport de travail. Sur mandat d’une commission parlementaire, le TAB s’est en effet intéressé de près à la biologie synthétique dès 2011. Aux yeux des critiques, ce procédé est assimilable aux manipulations génétiques extrêmes pratiquées dans le monde de la biologie synthétique.
Au cours de la dernière décennie, les six plus grandes entreprises de l’agroalimentaire contrôlaient 75% du marché des semences et des pesticides. Avec le rachat de Syngenta par le géant chinois ChemChina, la concentration s’est encore accrue, d’autant que Dow et Dupont avaient déjà annoncé leur fusion l’an dernier. Si ces deux rapprochements sont avalisés par les autorités – ce qui est encore incertain –, Monsanto pourrait perdre sa position de leader du marché et se retrouver au 3e rang derrière les deux nouveaux géants, suivi de Bayer et de BASF. C’est ce qui ressort des estimations les plus récentes de l’ONG canadienne ETC-Group.